A Lor'
A Lor'
Je n'ai pas vu le SOS sur le crassier,
Je n'ai pas vu le ciel orange de cette vallée,
aujourd'hui encore leurs vies sont laminées.
Bernard l'avait dit et c'est toujours vrai
Dans ces rues, des touristes y'en a très peu,
Mais celui qui est passé par ici n'avait pas son bleu.
Lorsqu'il est arrivé, on leur a dit « pas de soucis ».
En Inde il n'y a pourtant pas que des Gandhis.
La paix n'est pas une arme lorsque du profit on veut maxi.
Le cri se doit de toujours résonner dans cette aciérie.
Et pourtant, la mort guette cette ville d'-ange.
Car comment voudront-ils que ces enfants mangent ?
Il paraît que de mon village, on y voyait des noirs nuages
Qui traversaient la vallée, les villes mais c'était un autre age.
C'est un plan, une stratégie, un enrichissement qui sème l'orage
mais pour ces ouvriers, ces familles, ces pères, seule reste la rage.
Comme un étendard, un drapeau déchiré qui flotte, le vaisseau vit
Aujourd'hui après l'U4 et d'autres drames gris, on entend ces cris
Longwy a vu ses pavés usés, Gandrange montre ses dents
Dans le désordre libéral, c'est toute une région qui se meurt
Quand bien même on a vu cet ancien patron avoir peur
Il était rassurant en disant l'usine de grande valeur.
Ces Hommes, ces Femmes ne pense pas à la révolution
le drapeau rouge n'est pas présent, mais les visages en disent long.
Il faut espérer, ne pas baisser les bras et y croire
Ce combat est à mener et avec vous mon poing restera fermé
Avec vous, tous ensemble unis, gardons espoir
De générations en générations, la Lorraine vivra
Ses enfants, ses femmes et ses hommes aussi.